Chroniques De Krondor

[ENNIX]

En fouillant dans mes bouquins, j'ai retrouvé les 4 tomes de ce cycle écrit par Raymond Feist.

Les chroniques de Krondor est un cycle d'heroic fantasy (avec nains, elfes, dragons, sorciers et touti quanti) qui raconte l'histoire de deux jeunes garçons: Pug et Thomas, qui vivent à Crydee, un duché situé à la frontière entre le royaume des isles, dont Krondor est la capitale occidentale (d'où le nom); et le royaume d'Elvandar, qui comme son nom l'indique est un royaume d'elfes. Au début de l'histoire, alors que Thomas devient aprentit dans la garde du Duc local, Pug devient l'aprentit du magicien de la cour de ce duc, car celui-ci voit en lui le potentiel d'un mage de talent. Alors que Pug essaye d'apprendre (sans grand succes d'ailleurs) un bateau s'échoue un beau jour sur les côtes de Crydee, sous les yeux de Pug. À l'interrieur, on trouve un unique survivant (qui ne tarde pas à clamser d'ailleurs), et en l'interrogeant (à grand renfort de sortilège, parceque le survivant ne comprend pas un traitre mot de la langue du pays) le duc de Crydee aprend qu'un empire (Tsuranuanni: l'empire des Tsurannis) situé sur un autre monde (le monde de Pug se nomme Midkemia, celui des Tsuranni: Kelewan) s'aprête à envahir le royaume des isles. Comme le royaume du héro occupe un morceau de continent, et que l'empire des Tsurannis occupe la moitié de la planète Kelewan, le duc de Crydee se dit qu'il y a comme du soucis à se faire, surtout si ceux d'en face sont capable de se promener de mponde en monde comme bon leur semble, et c'est ainsi que commence la "guerre de la faille" qui occupe la moitié des chroniques, la seconde moitié racontant ce qui se passe quelques années plus tard.

 

Il y a trois aspects dans ce bouquin: les premir aspect est le côté heroic fantasy: de ce côté là, c'est du classique: on prend les canons inventés par Tolkien, et en rajoute des tonnes, avec certains personnages atteint de grosbillisme aigué, des elfes qui vivent dans des forêts, des nains mineurs, des dragons assis sur leur tas d'or, des mages immortels qui se promènent d'une dimension à l'autre (avec Merlin l'enchanteur et le juif érant en guest star du tome 4), bref, du très classique. Ce qui est plus interressant, ce sont les deux autres aspects de ce cycle:

premièrement: ce n'est pas seulement une histoire type "donjon et dragons" Feist est un auteur qui sait écrire, et il a imaginé un monde (enfin: deux mondes) qu'il a voulus cohérents et vivants, ce qui amène des passages centrés sur la descriptions des murs, des cultures des endroits que traversent les personnages (il n'y a jamais d'exces, heureusement) et cela produit également une histoire ou la géopolitique et les cultures ont un rôle important:

Par exemple, Tsuranuanni a une culture centrée sur le sacrifice de la personne au nom du groupe, alors que les habitants de Midkemia sont plus individualistes, ce qui veut dire que l'armée de Tsuranuanni a une seule stratégie: on attaque, on attaque, on attaque encore, et si ça marche pas, on attaque encore une fois avec plus de soldats: de toute manière, l'armée impérialle a plusieurs millions de soldats qui ont été élevés de telle manière que leur rêve est de mourir au combat. Donc, quand ils attaquent le royaume des isles, ils ne connaissent pas des choses comme les forterresses, les retraites, les stratégies défensives, qui sont utilisés par les Midkemians. De plus, l'Empire des Tsurannis est très peuplé et dispose d'une magie puissante, donc on pourrait croire qu'avec des milleirs de sorciers doués et une armée qui compte plus de soldats que le royaume compte d'habitants, la guerre serait vite réglée, hors, les mages (que l'on nomme "les puissants") de l'empire préfère garder une relative neutralité, et se contentent de maintenir en l'état la faille dimensionnelle qui relie les deux planètes et d'envoyer quelques douzaines des leurs sur Midkemia. De plus, l'armée des Tsurannis est divisée: il y a en fait plusieurs armées, qui obeissent aux différents partis politiques de Tsuranuanni, eux-même étant en fait des coalitions de plusieurs familles nobles, ce qui fait que, si un parti se retire de la guerre, l'armée d'invasion se retrouve diminuée, si une famille d'un parti pacifiste rejoint un parti belliciste, l'armée se retrouve renforcée, puisque chaque famille contrôle une fraction de l'armée impériale. Le seul qui pourrait ordonner à la totalité de l'armée d'attaquer est l'empereur, mais celui-ci verrait plûtot d'un bon il un traité de paix avec les Midkemians, alors que le président du conseil (le "premier ministre" en quelque sorte) veut lui mener le conflit jusqu'au bout, ce qui met finalement l'armée impériale en position de faiblesse par rapport au royaume des isles, mais c'est alors que la rivalité entre le duc de Bas-Tyra, conseillé du roi, et le Duc de Crydee, commandant des armée de l'ouest entre en jeu, car tous dux sont candidats à la succession du royaume, et tous deux se detestent depuis plus de 20 ans, ce qui affaiblit également l'effort de guerre du royaume. Des cas comme celui-ci, il y en a des tas.

Deuxièmement, il y a les personnages: ceux-ci sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l'histoire avance, et comme celle-ci s'étend sur des decennies, les personnages changent: le Pug gamin des premieres pages n'a rien à voir avec le magicien puissant et sûr de lui qu'il est dans le tome 4. De plus, les personnages ont tous des personnalités propres et interressantes, qui ne sont pas stéréotypées: il y a Arutha, un personnage calme et discret, mais qui cache une intelligence et un esprit retors redoutables, et qui est aussi suceptible à des explosions de colères, qui non seulement font peur à voir, mais aussi qui ne se calment pas en 5 minutes, et qui peuvent prendre d'énormes proportions; mais en plus de ces traits là, il y a plusieurs passages dans les romans, qui peuvent avoir l'air anodins, et qui permettent de se faire une opinion sur sa personnalité; Martin l'archet: un chasseur qui a vécu parmis les elfes, qui est au service du Duc de Crydee, et qui cache un secret sur ses origines; ou encore le Duc de Bas-Tyra, qui ne se dévoile que dans le quatrième tome. En bref, les personnages sont souvent très interressants et rajoutent au plaisir de lire. En plus, quand les personnages se parlent entre eux, on a vraiment l'impression d'assister à un "vrai" dialogue; les expressions employées, le fait qu'on sens quand les personnages donnent leur avis, quand les personnages s'énervent, quand leur humeur est morose ou joyeuse: de ce côté-ci, celui qui a traduit n'a certainement pas massacré le texte original.

 

en résumé, si les Chroniques de Krondor n'est pas le meilleurs cycle du genre, il reste très efficace et très agréable à lire.

Que rajouter? À oui: les titres:

 

Tome1: Pug l'apprenti

Tome2: Le Mage

Tome3: Silverthorn

Tome4: Ténèbre sur Sethanon

 

Feist a aussi écrit d'autres romans centrés sur le même univers: la trilogie de l'empire (Fille de l'empire, Pair de l'empire, Maîtresse de l'empire) qui raconte les conflits de pouvoir au sein de l'empire des Tsurannis, ainsi qu'une suite au chroniques: "The Serpentwar Saga" qui n'a pas, je crois, été traduit en français.

[Invité wail]

tout a fait daccord, meme si je prefer de loin la trilogie de l'empire du meme auteur (Fille de l'empire, Pair de l'empire, Maîtresse de l'empire).